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In code we trust

Chapô

Elles ont entre 19 et 62 ans. Une dizaine de femmes val-de-marnaises éloignées de l’emploi participent à la formation « 100 % hackeuses » proposée à Champigny par l'école Simplon.

Ancres
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Simplon

Sur les écrans, les lignes de code apparaissent à vitesse grand V. Grands sourires à l’Atelier, espace de co-working mis à disposition par la ville qui prend pour l’occasion des allures de Silicon Valley. «Comment tu as fait? », demande Lekhena, 32 ans, à sa voisine Lorena. « J’ai regardé sur Internet ! » rigole Lorena, sous l’œil approbateur de leur formatrice. «À Simplon, on pratique la pédagogie active avec des mises en situation, c’est aux élèves de trouver des solutions », préconise Manon, formatrice et ex élève de l’école. Du 4 décembre au 30 janvier, les participantes ont eu 7 semaines pour apprendre les fondamentaux et se préparer aux métiers du développement des systèmes et réseaux informatiques, où les femmes sont peu représentées (27 % dans le secteur du numérique et seulement 15 % dans le domaine des nouvelles technologies).

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Apprenties codeuses

Les élèves ont appris notamment le langage Wordpress et les bases du code. Elles recevront, à l’issue de leur formation, un certificat de préqualification, porte ouverte pour d’autres formations qualifiantes. Une opportunité qu’ont saisi au vol 13 élèves. Parmi elles, Elysa, 24 ans: «J’avais fait de la cryptographie au Brésil, mon pays d’origine. Il me fallait absolument une remise à niveau en codage avant d’entamer une formation en cyber- sécurité.» Lekhena, geek de 32 ans, voulait changer de voie après 7 ans passés dans la vente. «Je me suis rappelé mes cours de codage en seconde, j’adorais ça. Je sors d’un mois de formation intensive (dite « en piscine ») à l’École 42 fondée par Xavier NIEL. Avec « 100 % hackeuses », j’ai découvert une ouverture professionnelle, pourquoi pas en cybersécurité ou développement web. » Depuis sa création en 2013, l’école Simplon a donné sa chance à 25 000 personnes, à travers le monde, grâce à son réseau de « fabriques numériques ». Cette entreprise sociale et solidaire d’utilité sociale (ESUS), qui a monté un partenariat financier avec les grands noms de l’informatique, a ciblé Champigny pour implanter une nouvelle fabrique. Elle reçoit le soutien de la ville dans sa recherche de locaux. Son directeur régional est intervenu, à propos de la transition écologique et numérique au forum campinois de l’économie sociale et solidaire, en présence de Philippe LHOSTE, élu en charge de l’économie solidaire, le 25 novembre 2023.

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Coralie LAPULY, stagiaire campinoise, 26 ans
Description
Je suis arrivée ici après un Contrat d’engagement jeune (CEJ). Pendant un stage, au sein d’une association, j’ai eu l’opportunité de m’initier à la réparation d’ordinateurs, ainsi qu’à des tâches administratives. J’ai pu obtenir un équivalent du bac suite à cette expérience, mais je cherchais une activité plus créative. Avec Simplon, j’ai repris confiance en moi et j’ai envie d’aller plus loin. Pourquoi pas créer des sites web ?